Plus récemment, elle a été une plateforme de critique de l'eurocentrisme. Contrairement à d'autres expositions internationales périodiques qui ont émergé des modèles de foires mondiales du XIXe siècle, Documenta se caractérise par une solide base théorique et un sentiment d'urgence par rapport à la question de la place de l'art dans la société. Le 16 septembre 2012 a marqué le dernier jour de l'exposition dOCUMENTA (13). Après 100 jours ouverts au public, le nombre total de visiteurs à Kassel était de 905 000, soit 110 000 visiteurs supplémentaires ou une augmentation de 14 % par rapport à l'édition précédente de Documenta en 2007. 27 000 personnes supplémentaires ont visité l'exposition dOCUMENTA (13) qui s'est tenue à Kaboul du 20 juin au 19 juillet 2012, portant le nombre total de visiteurs à 887 000.
Une exposition est un organisme en développement, comme un bourgeon végétal. Elle émerge des intuitions, puis se forme en instinct, en opinion, en connaissance ; comme une plante - qui contient en elle-même de nombreuses autres entités vivantes - elle a des racines, des bourgeons et des fruits.Le 9 juin 2012, lorsque l'exposition a ouvert à Kassel, nous avons dit que dOCUMENTA (13) était dédiée à la recherche artistique et aux formes d'imagination qui explorent l'engagement, la matière, les choses, l'incarnation et la vie active en relation avec, mais pas subordonnée à, la théorie. Nous avons dit que ces terrains sont des espaces où la politique est indissociable d'une alliance sensible, énergétique et mondaine entre les recherches actuelles dans divers domaines scientifiques et artistiques et d'autres connaissances, anciennes et contemporaines, et que dOCUMENTA (13) est animée par une vision holistique et non-logocentrique qui est sceptique à l'égard de la croyance persistante dans la croissance économique, une vision partagée avec, et qui reconnaît, les formes et les pratiques de connaissance de tous les créateurs animés et inanimés du monde, y compris les êtres humains. Et maintenant, nous ajoutons qu'une exposition peut être pensée comme une conscience pré-réflexive, une durée qualitative de conscience sans soi. Une béatitude capable de dépasser les apories du sujet et de l'objet - une expérience de vie qui ne dépend plus du premier, ni ne se soumet au dernier.
L'art est sans cesse posé dans la vie. Et cette vie indéfinie posée dans l'art nous permet de saisir le vécu et le vivant, de comprendre la vie comme portée par les événements et les singularités actualisées dans les sujets/objets. L'art ne vient pas seulement après la vie, mais il offre plutôt l'immensité d'une temporalité constituant des espaces où l'on voit l'événement à venir dans l'absolu d'une conscience immédiate.
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